Elsa

Publié le par EvaSion

J'attend avec impatience la fin de cette chanson, et je l'attend lui. Pourquoi toujours la même musique a mes oreilles ? J'enlève mon monde, il est la. Je l'aperçois sous ce pont, il m'attend, j'arrive.

Il me lance une bouffée de cigarette, je déteste sa, respecte moi. Non, oublie, je ne sais plus ce c'est.

Je le dévisage, il jette sa clope. J'enlève cette mèche devant mes yeux, je n'ai plus a me cacher, il en ressort une autre.

 

« On y vas ? ».


Ma bouche s'ouvre, mais aucun son ne sort. Seul ma pensée parle : « J'arrive ».
On marche ensembles, j'aime ce mot "ensemble", je partage quelque chose avec lui. Je me laisse entraîner, pourquoi je me laisse aller là dedans ?

Elsa, petite princesse a trop crue au prince Charmant.

J’ai la sensation d’aller rejoindre un inconnu, un parfait inconnu dont j’ai dressé mille portraits, avec qui j’ai imaginé un futur et dont je ne connais rien du présent. Je croyais le connaître, je pensais l'avoir trouver, il n'en ai rien et il n'en sera jamais rien. Elsa, petite princesse, regarde-toi, regarde ou l'amour t'emmène, un petit appartement, comme tu en a vues des centaines, un homme qui t'a fait penser que tu était exceptionnelle. Le plus terrible, c'est que tu en auras l'habitude, tu auras l'habitude d'aller dans leur maison, dans leur lit, dans leur intimité, mais ne t'en fais pas Elsa, tu ne croiras plus aux princes charmant, et c'est mieux pour toi, car tu continueras, tu regretteras puis tu recommenceras,
Quelques pas, de grands silences, mais je m'en moque, j'ai l'habitude de son silence, alors nous marchons, il me laisse passer sa porte, j'aimerais qu'elle soit plus vivante que lui, qu'elle me frappe, qu'elle m'empêche d'entrer, mais non, elle aussi elle se tait. Vous n'êtes que des portes.

Premiers baisers, premiers regrets, ce n'est plus le moment d'en avoir. Je sens ses mains me prendre par la taille, Elsa, laisse toi faire, tu c'est que tu aimes sa, profite de ce temps précieux ou tu te sens aimée. Je sens son poids sur moi, le poids de ma future culpabilité. J'arrive à voir le bon côté, face a lui, je peux voir ses yeux, j'aime ses yeux, j'adore son regards, c'est lui qui m'a poussée à être ici. Il cache bien son jeux, ce regard la, mais, aussi étrange soit-il, je l'adore. Mais, comme si il refletait ce que je suis, je n'arrive pas a le fixé jusqu'au bout, je regarde ailleurs, comme ce plafond, comme si il allait m'aider lui. Son souffle est de plus en plus fort, puis le silence. Sa y est, je suis revenue au silence, et il continueras jusqu'à la prochaine fois, jusqu'au prochain appartement, jusqu'au prochain lit, jusqu'au prochain connard.

Elsa, petite princesses a cesser de croire au prince charmant.

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